Découverts à l’occasion d’un déménagement, un lot de disques anciens fait son apparition. Lisibles uniquement sur des gramophones, un système mécanique n’utilisant aucune source d’énergie autre qu’un ressort remonté par une manivelle, ils s’apparentent fort à ces mammouths de Sibérie qui refont surface à la faveur de la fonte du permafrost. Ces 35 kg de gomme laque, une résine sécrétée par une cochenille asiatique et utilisée autrefois comme plastique, recèle depuis 80 ans des enregistrements de jazz au timbre spectral qui viennent nous hanter au moment précis où des questions se posent sur l’approvisionnement énergétique.

Compositrice de musique concrète pratique également le live électronique.